Votre entreprise est-elle prête pour la 4e révolution industrielle ? Parlons Industrie 4.0.

L'innovation numérique conditionne le redéploiement économique et industriel de notre pays. L'Industrie 4.0 s'impose désormais dans de nombreux secteurs comme un puissant levier de relance et de transition, à la fois numérique et écologique, dans lequel chaque entreprise peut aujourd'hui s'engager.

Industrie 4.0 : de quoi parle-t-on ?

L'industrie 4.0, également connue sous le nom d'industrie du futur, est la révolution la plus récente dans le secteur industriel de la fabrication. Elle correspond à une nouvelle génération d’usines connectées, robotisées et intelligentes. L'industrie 4.0 fait usage de connectivité, de réseaux et de données, avec pour impératif la sécurité.

Pourquoi parle-t-on d'Industrie 4.0 ?

Le concept d'industrie 4.0 s'inscrit dans l'histoire des révolutions industrielles :

• 1e révolution, 1784 : la mécanisation facilite la production industrielle (eau et vapeur)
• 2e révolution, 1870 : l'électricité permet la production de masse sur ce que l'on appelle désormais des chaînes de montage
• 3e révolution, 1969 : l'automatisation grâce à l'électronique et à l'informatique, puis la mondialisation dans les années 80 (souvent qualifiée de 3,5e révolution)
• 4e révolution : l'industrie 4.0 introduit des technologies numériques dans la production, désormais digitalisée

Qu'a donc de différent cette 4e révolution industrielle ?

L'Industrie 4.0 part du principe qu'un moyen de production ne doit plus produire ou reproduire à la chaîne, comme c'était le cas dans l'ère de la “mass production” et de la mondialisation, mais doit désormais répondre aux besoins de personnalisation des produits.

Les problématiques industrielles auxquelles répond l'industrie nouvelle sont la traçabilité, la qualité, la maintenance, les analyses en laboratoire, la réduction des déchets, mais aussi les stocks dormants, la logistique, l'anticipation des ventes, la veille face à la concurrence ou encore les nouveaux modes de distribution.

Autre différence importante, l'approche humaine, nous explique Gaëtan THORON, Pre-Sales Solution Architect de Win et expert dans le domaine. « L'industrie 4.0 remet l'humain au centre des usines et c'est pour moi un critère extrêmement important et symbolique. En Wallonie, beaucoup de sites de production ont déjà entamé cette révolution. Comment ? En mettant par exemple les ouvriers d'hier au centre des projets (y compris les CRM ou les ERP), ce qui permet de reconvertir le personnel en lui offrant de nouvelles compétences et formations. Les reconversions sont plus simples, on conserve l'emploi de manière durable. »

Quelles applications dans l’industrie 4.0?

Les applications de l'industrie dite 4.0 sont très variées. Elles sont possibles grâce à l'exploitation de nombreuses technologies, dont :

• La réalité augmentée
• L'impression 3D
• L'intelligence artificielle
• Le Cloud.

Quelques applications plus concrètes :

1. Surveillance et contrôle en temps réel des machines et de l'équipement
2. Connectivité des produits à internet grâce à des capteurs intelligents
3. Processus de fabrication intelligents (les machines sont désormais capables d’analyser leurs propres données)
4. Optimisation des procédés, à la fois dans la production et l'entretien
5. Numérisation écologique pour économiser à la fois du temps, de l'argent et l'utilisation du papier

Quels capteurs dans l'Industrie 4.0 ?

L'Industrie 4.0 fait usage de capteurs simples, qui peuvent être de différents types :

• Sondes de température, d'humidité ou de viscosité
• Instruments de pesage, de pression, de niveau, de débit, de vitesse
• Capteurs chimiques
• Détection optique
• Capteurs pour silos

« Tous ces capteurs existent depuis longtemps, mais ce qui est nouveau, c'est qu'ils sont directement intégrés aux nouvelles évolutions technologiques, dont l'intelligence artificielle, mais aussi les Big Data », précise Gaëtan Thoron.

Application dans les entreprises wallonnes

L'industrie manufacturière est le 4e plus important employeur en Wallonie. Nos usines sont actives non seulement dans les domaines pharmaceutique, la chimie, le textile, la mécanique, la métallurgie, mais aussi principalement dans l'agro-alimentation. La digitalisation du secteur est en marche, avec à la clé une plus grande efficacité dans la production.

L'industrie 4.0 permet à nos entreprises de répondre aux nouveaux besoins exprimés par les consommateurs, confirme Gaëtan Thoron : « Le consommateur veut être informé rapidement et en temps réel. L’éthique, le durable, l'écologie figurent au centre de ses préoccupations. La traçabilité est l’une des préoccupations majeures des consommateurs et les moyens digitaux sont indispensables pour aider les entreprises à les intégrer ».

Exemple dans l’agroalimentaire, où l'expert évoque l'utilisation des caméras intelligentes pour un meilleur contrôle qualité : « Elle va nous permettre de détecter des erreurs et des malfaçons qu’on ne peut repérer à l’œil nu. Autre possibilité, des caméras optiques et infrarouges, qui sont capables de détecter si le bouchon d’une bouteille est bien fermé. Elles scannent les emballages et les étiquettes. Enfin, on peut citer les tablettes ou des lunettes de réalité virtuelle qui permettent de prévoir la réparation ou l’entretien des machines ».

La numérisation permet également aux entreprises agro-alimentaires de répondre aux très nombreuses contraintes de qualité de produit, au-delà des nouvelles exigences du consommateur : on peut citer les réglementations de l’AFSCA ou d’autres structures de contrôle. Un exemple ? La découpe de la viande. « Des caméras vont pouvoir, avec précision et à l’aide de bras robotisés, découper un morceau de viande brut et en faire des morceaux de poids équivalent et de formes similaires, sans aucun gaspillage. »

Quels pré-requis pour une digitalisation réussie dans l’Industrie 4.0 ?

La donnée occupe désormais une place essentielle dans le processus de numérisation. Plus précisément : la capacité de transformer la donnée en information à plus-value, qui permet aux Big Data de devenir des Smart Data (données intelligentes) pour, par exemple, anticiper des problèmes sur une chaîne de production.

Pour François Heroufosse, directeur de Wagralim, cela passe par « la capacité de capter des volumes importants de données, de les stocker, de les croiser et in fine de les interpréter pour en tirer des informations et des connaissances ». Techniquement, l'industrie 4.0 a besoin de maîtriser « ses assets Telecom et IT, avec une capacité d'intégrer l'ensemble des éléments, c'est-à-dire des connectivités réseaux optimales, la sécurisation des données et, bien entendu, l'hébergement des données, soit on premise soit dans un data center local ».

Quelle place occupent les technologies dans l'Industrie 4.0 ?

Le directeur de Wagralim nous l'expliquait en vidéo, à l'occasion d'une conférence donnée par Win dans le cadre du Wallonie Data Center (WDC).

On le comprend. Une autre difficulté réside dans la capacité de composer avec un univers IT qui se complexifie de plus en plus, notamment depuis l’apparition des problématiques liées à la migration vers le Cloud.

« Aujourd’hui, les entreprises ont le choix. Le choix de mettre toutes ou une partie de leurs apps business dans le Cloud. De combiner l’utilisation de Clouds privés et publics. D’utiliser des Data Center on site (edge computing) ou Délocalisés. Mais aussi de jongler avec l’utilisation de différents réseaux, de processing locaux (IoT) et décentralisés (Cloud).»

Ces nouvelles combinaisons, c’est ce que l’on appelle l’Hybrid IT. « C'est un domaine où Win est parfaitement équipé », confirme Gaëtan THORON. « Si on observe les besoins d'une ligne de production dans ce nouveau paradigme, nous pouvons affirmer qu'ils sont parfaitement rencontrés dans tous nos métiers en 2022. »

L'impératif sécurité de l'Industrie 4.0

La mise en place de l'Industrie 4.0 en Belgique fait toutefois face à un frein à l'adoption majeur, à savoir la sécurité informatique. Dans l'industrie 4.0, la sécurité concerne à la fois l'accès aux ressources, la gestion des identités, mais aussi le piratage ou les défaillances, pouvant mener à des pannes et des dysfonctionnements.

« On voit bien que dans l'industrie 4.0, l’entreprise a besoin de connectivité, de réseaux, d'accès à internet et à des capacités de stockage importantes, mais aussi de sécurité informatique, tant au niveau des données et des informations que du matériel », prévient Gaëtan THORON. « Avec Win, tous les points de votre infrastructure sont parfaitement sécurisés, depuis le cœur de votre réseau jusqu'aux terminaux de vos utilisateurs, en passant par les capteurs et par les ressources on prem ou dans un Cloud souverain. »